Certains, chefs d’entreprises, sportifs, compétiteurs, ont de difficiles challenges à accomplir, une grande épreuve à passer, et pourtant, alors qu’ils se pensaient des battants hors pairs, soudain ils ne sentent plus la force, ni l’enthousiasme, ni l’envie, ni le désir… Peut-être sont-ils envahis d’une grande fatigue, peut-être n’éprouvent-ils plus rien qui les retient ?

J’ai été moi-même, en tant que patron d’entreprises, confronté à cela : se trouver soudain dans un brouillard absolu, sans voir de solution possible : boucler les salaires du mois, faire face à une échéance bancaire sans avoir la trésorerie, se trouver démuni face à un brusque renversement de conjoncture avec des encours de dépenses incompressibles, faillites…

Ce brouillard, c’est celui qui s’abat sur vous alors que vous êtes en montagne. Le temps est clément, la visibilité parfaite. Puis soudain, tout change. En quelques minutes, un épais brouillard vous enveloppe, vous êtes gagné par le froid, vous ne savez plus si il faut tourner à gauche ou à droite… Aller tout droit est impossible. Tous vos repères sont perdus. Ce qui était clair, quelques minutes avant, est totalement opaque tout à coup. Vous êtes là, seul ; aucun plan ne sert plus à rien et vous sentez la panique arriver. Non, il ne faut pas céder à la panique : « Je n’ai pas le droit ! » Les engagements, les responsabilités, ma famille… Il faut tenir, coûte que coûte ! ne pas céder ! même si tout craque autour !

Dans ce moment extrême d’abandon, où tout ne semble tenir qu’à un fil ténu, l’impératif catégorique est de trouver une solution, sinon tout chavire !

C’est le coup de rein ultime du sprinter pour passer la ligne devant son adversaire : tout lui dit de renoncer, mais, dans la fraction de seconde cruciale, plus rien n’existe sauf ce moment !

Ce brouillard est l’illusion des causes perdues : un tel amoncellement de raisons, de causes et d’effets, d’amoncellement de problèmes insurmontables que votre cerveau est saturé ! Votre conscient a d’ores et déjà abdiqué. Du reste, tous les bons conseils du monde activent ces déclencheurs de l’abandon, du renoncement, de la défaite, de la perte. « Renonce ! Tu ne vois pas que tout est perdu ?! » Alors, il faut aller trouver ailleurs les leviers qui vous permettront de passer, de renverser la table si il faut. Ces leviers, il sont en vous, mais le chemin est brouillé, la cartographie effacé. Même le plus grand champion, le plus grand sprinter a connu ces moments qui ont décidé de son histoire.

J’ai connu ce moment extrême, où tout est perdu, tout semble chavirer. Alors, je suis allé voir mon ami Pascal Dion et je lui ai dit ce qui m’arrivait ! Pendant la séance, rien de bien visible ne sait passé… Je suis ressorti comme je suis rentré, peut-être un peu rasséréné d’avoir parlé (qui peut d’ordinaire « entendre » votre histoire ?). Et puis la nuit, j’ai fait un rêve extraordinaire, que je ne raconte pas ici. Et le matin, une force incommensurable m’habitait, proprement à déplacer les montagnes, une clarté d’esprit comme peu de fois je l’ai eue !

C’est dans ce moment que tout se passe, ou plus rien n’est possible. Dans ce moment où quiconque aurait flanché, vous non ! la pratique hypnotique est ce moment. Parce qu’elle ne recherche pas les causes, elle est intégralement dédiée au but : ici, trouver la porte de sortie à cette voie sans issue. Là où il y avait un mur, elle vous permet de voir une porte, de franchir la porte et de sortir au-dessus du brouillard.

L’hypnose contrairement à son étymologie « sommeil » vous réveille avec toutes vos capacités amenées à l’optimum, jusqu’à pulvériser tous les paramètres auto-limitants que, sans le vouloir, vous vous étiez infligés. Vous en serez vous-même surpris ! Une grande amie m’avait dit un jour : « Tu ne subis qu’à l’aune de ce dont tu es capable ». Cette parole, l’hypnose thérapeutique vous la renvoie sous forme de confiance.